Château Maniériste d'époque Louis XIII

L'esprit du lieu
Nous sommes ici sur des terres reculées de l'Ancien Poitou, aux confins de la Touraine et de l'Anjou. Une ville historique est à quelques kilomètres, offrant tous les commerces et services utiles pour une occupation à l'année. Les paysages alternent forêts, champs et trésors du patrimoine.
Édifié entre 1620 et 1625, le château s'inscrit dans une transition rare : entre Renaissance finissante et classicisme naissant. Façade de calcaire, ordonnancement symétrique, dôme à l'impériale : tout y affirme l'ambition d'un commanditaire puissant.
La Régence parachève l'ensemble avec l'élévation des pavillons d'angle. Sous Louis XV, les intérieurs gagnent en raffinement : alcôves, boiseries peintes, circulation repensée. Une élégance nouvelle s'installe mais sans rupture.
La Révolution laisse ses traces mais l'essentiel est sauvé. Et le XIXe siècle y installe ses fastes : cheminée Charles X, escalier monumental au riche décor, ornements néo-Renaissance. Fidèle à lui-même, le lieu conjugue majesté et retenue, permanence et lente métamorphose.


L'Architecture
L’orientation nord-sud, caractéristique de l’époque Louis XIII, articule une perspective majestueuse, depuis les piliers d’entrée jusqu’aux jardins en terrasses. L’ensemble compose un véritable théâtre d’architecture.
Portail, cour d’honneur, façade, dôme, jardin : tout s’enchaîne avec précision, dans une mise en scène savante de la grandeur et de l’ordre. Ce château n’est pas seulement une demeure : c’est une démonstration, un manifeste d’équilibre entre héritage Renaissance et rigueur classique.
Le château adopte un plan longitudinal structuré par un corps de logis, un pavillon central coiffé d’un dôme à l’impériale, et deux pavillons latéraux. Chaque volume est couronné d’un toit en pavillon, composition manifeste de la première moitié du XVIIe siècle.
La façade d’honneur, en grand appareil de pierre calcaire, affirme une ambition solennelle. Côté jardin, la façade mêle pierre et enduit, dans une alternance plus discrète. Les travées régulières, les chaînes d’angle, les lucarnes à frontons classiques traduisent l’ordonnancement précoce du classicisme.
L'Art des dedans
Fidèle à l'architecture du XVIIe siècle, l'entrée marque le centre du château. Le pavillon central accueille l'escalier monumental su Second Empire. L'ouest reçoit le Grand Salon d'apparat suivi du salon de musique aux boiseries des années 1730. La partie opposée du corps de logis comprend un salon, refait dans les années 1950, une cuisine et une salle de bains de la même époque, l'office du XVIIIe siècle, un salon Charles X ansi qu'une enfilade de petits boudoirs aux boiseries et cheminée d'époque Louis XVI.
L'étage comprend six grandes chambres dans le corps de logis dont deux ont conservé des boiseries XVIIIe. Les manteaux de cheminée, même ceux démontés, ont été conservés sur place. Un escalier de service permet de rejoindre le rez-de-chaussée. Cet étage comprend de nombreuses autres chambres aux proportions diverses.
La circulation au rez-de-chaussée est demeurée comme à l'origine : en enfilade. Un couloir traversant relie les chambres à l'étage. Ces circulations superposées font face à la cour d'honneur, permettant au chambre d'apprécier la vue sur les jardins. Enfin, les combles non aménagés présentent une charpente en bon état.


L'Art des jardins - dépendances
Le domaine s’étend sur 26 hectares d’un seul tenant : cinq hectares aux abords du château, partiellement clos de murs de pierre, et vingt-et-un hectares de bois, en prolongement naturel. Le jardin, aujourd’hui en sommeil, conserve cependant les traces lisibles de sa structure originelle. Dès l’origine, un jardin à la Renaissance, ordonné en carreaux, dessinait des parterres à l’italienne. Il fut remplacé au XVIIIe siècle par un jardin classique, dont subsistent une terrasse à degré, le tracé d’une seconde, et la base d’un pigeonnier.
Sous la Restauration, un jardin paysager fut introduit, ponctué de cèdres majestueux et d’une fabrique érigée dans les bois. Ce dernier constitue une composante pleine et entière du parc, et non un simple couvert périphérique : il en épouse la logique, la mémoire, et les perspectives.
L’ensemble conserve enfin un rare tracé en patte d’oie, probablement contemporain de l’achèvement architectural du château sous la Régence. Plus qu’un simple décor, ce parc offre une leçon silencieuse d’histoire des jardins — et un vaste potentiel de renaissance.

Région | Deux-Sèvres |
Construction | XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles |
Surface habitable | 700 m² |
Surface Terrain | 26 hectares |
Nombre de pièces (total) | 15 |
Nombre de chambres | 8 |
Dépendances | Garage - Salle de chasse - Remise |
État général | A restaurer intégralement |
Proximité | Commerces et services à 15 minutes |
DPE | Non soumis |
Prix Honoraires d'Agence inclus | 745 000 € |
Prix Net Vendeur | 700 000 € |
Honoraires d'Agence | 45 000 € |